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Suite à l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par l'Allemagne en novembre 1940, de nombreux Alsaciens et Lorrains se réfugient en zone libre.
De ce loin et long exil, ils se font une promesse :
Revenir au pays la tête haute pour participer à la libération de leurs régions et repousser l'ennemi hors des frontières de France.
Durant l'été 1944, les groupes de résistants Alsaciens et Lorrains du Sud-Ouest s'organisent et se regroupent. Renforcés par les maquis de Savoie et Haute-Savoie puis de Belfort, ils formeront la Brigade indépendante Alsace-Lorraine.
Troupe hétéroclite sans uniforme équipée de bric et de broc, mais forte de la volonté de tenir son serment.
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Le 17 septembre 1944 est signé à Dijon l'acte officiel de création de la Brigade Alsace-Lorraine.
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Fin septembre 1944, la Brigade arrive proche de la ligne de front à Froideconche qui sera son PC et son lieu de cantonnement durant la bataille des Hautes-Vosges.
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De fin septembre à mi-octobre 1944, c'est le baptême du feu avec les premiers combats et les premières pertes aux lieux dits "Bois le Prince" et" Haut de la Parère" puis dans le secteur de Ramonchamp.
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Après ces durs affrontements, la Brigade passe par Lure pour y être rhabillée et équipée en matériel américain avant d'être mise au repos à Remiremont.
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Fin octobre, nouveau départ pour la région de Marnay où les effectifs sont répartis dans les villages de Hugier, Bonboillon, Chaumercenne, Chancey, Montagney, Chenevrey et Sornay. C'est à ce moment que le Commando Belfort rejoint la Brigade où il sera cantonné dans le village de Cult.
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Avec la reprise de l'offensive sur Belfort, la Brigade reprend la route du front le 21 novembre et passe par Clerval, Pond de Roide puis Delle pour se retrouver dans le secteur de Florimont-Coutelevant le 23 novembre. Elle prend alors part aux durs combats pour conserver la route D463, seule voie ouverte vers l'Alsace.
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Pendant que le Commando Belfort se porte sur Belfort, le reste de la Brigade rejoint Altkirch et foule enfin le sol d'Alsace le 24 novembre.
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Afin de réduire la poche de résistance allemande de Dannemarie, une forte offensive est lancée à l'aube du 26 novembre. La Brigade y est engagée au coté de la Légion Etrangère. Après de violents affrontements et de lourdes pertes, la ville sera libérée le 27 novembre.
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Fin novembre, la Brigade participe à la tenue du front au nord de Mulhouse.
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Pour renforcer la défense de Strasbourg et y représenter la 1ère Armée de De Lattre, la Brigade contourne la poche de Colmar et arrive début décembre dans la capitale alsacienne.
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Suite à l'offensive allemande dans les Ardennes, les troupes américaines se retirent de la région de Strasbourg à partir du 2 janvier pour se replier dans les Vosges. La ligne de front devant Strasbourg en est fortement dégarnie, seulement quelques unités FFI en assurent la garde dont la Brigade sur deux secteurs: le premier entre le pont du petit Rhin et le fort Hoche, le second s'étirant de Plobsheim jusqu'à Daubensand.
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Le 7 janvier, une forte offensive allemande venant de la poche de Colmar est lancée en direction de Strasbourg, mais elle est stoppée au pont de Krafft. Les éléments de la Brigade qui sont à Obenheim et Gerstheim sont alors encerclés. Après de âpres combats, ordre est donné de décrocher. Tous ne pourront malheureusement pas se replier et seront fait prisonniers. Les brigadiers qui se sont extirpés de Gersheim n'ont qu'un but: longer les berges du Rhin vers le nord pour espérer rejoindre les leurs. Par des températures glaciales et en traversant des bras de la rivière gelés, ils atteignent enfin les lignes françaises.
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Par la suite, la Brigade occupera le secteur sud de Strasbourg entre le fort Hoche et Krafft jusqu'à la fin de son engagement.
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L'Alsace étant pratiquement libérée, la Brigade est dissoute le 15 mars 1945.
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Les volontaires pour la campagne d'Allemagne sont alors incorporés dans la 3ème ½ brigade de chasseurs à pied. Ils pousseront jusqu'aux rives du lac de Constance.
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